Inde : favoriser la réinsertion des lépreux

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Vous le savez, la lèpre a souvent été vue dans l’histoire comme une maladie honteuse. Ceux qui en étaient porteurs devaient forcément être coupables d’une faute pour que le Ciel les punisse ainsi. Durant des siècles, les lépreux ont donc été mis au ban des sociétés. Mais savez-vous que c’est toujours le cas aujourd’hui ?

Alors qu’en 2005 le gouvernement indien a annoncé l’éradication de la lèpre, la maladie regagne à nouveau du terrain dans cette région du monde.

Dans ce grand pays en voie de développement, où des millions de citoyens n’ont pas accès à une hygiène suffisante, la lèpre a trouvé une place de choix pour se déployer.

Chaque année, 200 000 nouveaux cas sont diagnostiqués dans le monde. Une personne est touchée toutes les deux minutes par l’infection.

60% des lépreux recensés à travers la planète proviennent d’Inde !

Alors que la société indienne est déjà fortement fracturée par le système des castes, la lèpre se rajoute comme une ultime ségrégation et la plus terrible assurément !

Le problème avec cette maladie c’est qu’elle est visible. La bactérie responsable de la lèpre s’attaque à la peau, aux terminaisons nerveuses et aux visages des personnes atteintes. Vous avez certainement déjà vu ces images de lépreux ayant perdu leurs doigts et ne disposant plus que de moignons à la place de leurs mains.

Ces symptômes visibles étant aisés à reconnaître, la stigmatisation est d’autant plus facile.

Aujourd’hui, même si un traitement efficace existe pour soigner la maladie, les lésions causées demeurent irréversibles. Il est donc presque impossible pour les personnes guéries de retrouver un travail et la mendicité reste souvent leur unique option pour survivre.

C’est pourquoi, l’association Caridad a décidé d’agir en apportant son soutien à l’établissement d’accueil pour lépreux de Rawthankuppam, fondé en 1959 par les Sœurs des missions étrangères.

Les soeurs des missions étrangères de Rawthankuppam en Inde.

Elles ont mis en place des tournées de dépistage dans les villages des alentours afin d’identifier les lépreux, de les soigner et de leur donner des conseils de prévention. Les personnes les plus atteintes sont amenées au centre afin d’être hospitalisées. Lors de ces tournées de dépistage, c’est un bassin de population de 350 000 habitants qui est couverte !

En 2020, ce sont 384 lépreux qui sont accueillis dans le centre, tandis que 2652 autres personnes sont suivies régulièrement par les équipes itinérantes.

« Aujourd’hui, le plus difficile pour la communauté que je dirige et les laïcs qui travaillent avec nous ne réside pas dans la guérison de la maladie, mais dans la réintégration des lépreux dans la société indienne. Vous savez, les idées reçues ont la vie dure, surtout en Inde »

Soeur Dorothy, soeur supérieure du centre de Rawthankuppam

La réinsertion des lépreux par le travail est ainsi devenu l’un des nouveaux challenge de la communauté religieuse. Même après leur guérison, les anciens lépreux sont toujours victimes d’une discrimination sociale qui les freine dans leur vie professionnelle.

Les soeurs ont alors mis en place une politique d’aide à la création de mini-entreprises. Les personnes rétablies ne retrouvant pas de travail se voient ainsi offrir soit un animal producteur de lait (vache ou chèvre), soit les moyens d’ouvrir une petite épicerie dans leur village.

Évidemment, tout cela coûte cher et pèse sur le budget de la communauté religieuse, qui voit ses soutiens financiers, qui représentent tout de même un tiers de leurs revenus, diminuer depuis trois ans.

A travers Caridad, vous avez la possibilité de soutenir financièrement l’action des sœurs et la réinsertion des victimes de la lèpre.