Cameroun : un nouveau puits pour parer à l’urgence

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L’urgence me commande de vous écrire cette lettre. Sœur Odette, la mère supérieure du monastère Saint-Benoît de Babeté, m’a donné des nouvelles alarmantes.

En 2019, Caridad était venue en aide au monastère Saint-Benoît de Babeté. Il accueillait alors de nombreux réfugiés de l’ouest du pays fuyant la guerre civile qui oppose le gouvernement aux rebelles anglophones et aux bandes armées.

Aujourd’hui, soeur Odette, la mère supérieure des bénédictines nous a donné des nouvelles alarmantes : les mouvements de population ont repris de plus belle du fait d’une recrudescence de la violence, et surtout à cause de la covid-19.

La pandémie agit comme un accélérateur de la crise : ce ne sont plus seulement des zones en paix que les familles fuyant les combats veulent atteindre, mais également un accès aux soins.

L’année dernière, les religieuses avaient déjà eu du mal à faire face à tous les besoins. Aujourd’hui, la même situation se reproduit, en pire.

Chaque jour qui passe amène son lot d’exilés intérieurs. Ces gens jetés sur les routes, à la merci de bandes armées et de pillards sans foi ni loi tentent de préserver l’essentiel, c’est-à-dire leur vie.

Lorsque ces pauvres hères arrivent à Babeté, ils sont totalement démunis.
C’est pourquoi les sœurs se donnent sans compter pour eux.

Les contingences matérielles limitent l’action des bénédictines. En ce moment, leur principal problème concerne l’accès à l’eau.

À Babeté, les températures descendent rarement en dessous de vingt degrés. La déshydratation guette la population à chaque instant. Et notamment les plus faibles.

Le puits du monastère ne suffit plus à répondre aux besoins. Une solution alternative doit être trouvée, et vite!

Les enfants et les personnes âgées, mémoire de leur peuple, sont les premières victimes du manque d’eau. Pour ne pas risquer de tarir la source, les religieuses ne distribuent que 9 litres par semaine par personne.

À titre d’exemple, il est recommandé par l’OMS de boire au minimum 1,5 litre par jour et par personne, soit 10,5 litres par semaine.

Or vous le savez, nous buvons tous davantage lorsqu’il fait chaud. Et cette eau si précieuse, les réfugiés en ont besoin également pour se laver, à plus forte raison en période de pandémie.

Contre le coronavirus, l’hygiène est la première barrière.

Pour pallier le manque d’eau, une seule solution s’offre à sœur Odette : creuser un nouveau puits.

Les sœurs ont déjà déterminé le lieu du forage ainsi que les caractéristiques du puits.

Ce dernier sera notamment équipé d’un moteur afin de puiser l’eau qui sera ensuite stockée et traitée dans une citerne de 20000 litres.

Mais forer un nouveau puits est une opération délicate qui nécessite de faire appel à des entreprises spécialisées.

Je vous le dis tout net, sans notre soutien financier, ce projet ne pourra pas voir le jour.

Les bénédictines de Babeté comptent sur vous.

En 2019, grâce à l’aide de Caridad, les bénédictines ont ouvert un orphelinat dans leur monastère pour recueillir les enfants abandonnés.
Un dispensaire a également été mis en place pour y prodiguer les soins de base aux réfugiés avec le soutien de médecins bénévoles.