Aidez-nous à sauver les jeunes de la drogue, la prostitution, et la violence

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5950 € collectés
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Joseph Roiron est un jeune séminariste français du diocèse de Digne. Il a été envoyé au Brésil par son évêque pour une mission d’évangélisation de deux ans.

Découvrez sa lettre qui expose les besoins du quotidien pour accomplir sa mission et sortir les jeunes de la drogue, de la prostitution et de la violence.

Chère Madame, cher Monsieur,

La pièce est presque vide, obscure, sale. Au milieu, une femme range ses affaires dans deux grandes barriques. Elle se nomme Nayara, c’est une jeune mère d’une trentaine d’années. Elle est habillée en short ultra court avec un débardeur provocant. Un détail me choque : elle n’a presque plus de dents.
« Viens, viens, je veux que tu parles à Nayara. Elle vient de quitter son mari, elle veut déménager mais ne veut parler à personne, peut-être acceptera-t- elle de le faire avec toi ! »

Ma première journée dans la favela a été longue. Après avoir découvert le quotidien qui va être le mien pendant plusieurs mois dans ce quartier, je suis fatigué et je ne souhaite qu’une chose, me reposer. Mais Lucia, l’énergique fondatrice de l’« Associação caminho de Emaús » veut m’emmener voir Naraya pour que je la convainque de rester. Je n’ai pas pu le lui refuser.

« Demain je m’en vais, je prends tout ce que j’ai et je pars. »

Notre tentative pour retenir Naraya est un échec. Elle semble plus déterminée que jamais. Sur le chemin du retour, Lucia m’explique les raisons qui la  poussent à déménager.

Naraya a sept enfants, tous de pères différents… L’homme qu’elle quitte, ce n’est pas son mari mais le papa de son dernier bambin qui a moins de deux ans. Il boit, se drogue et la vole pour se payer sa dose quotidienne. Elle part rejoindre un de ses ex-copains. Le décor est planté, bienvenue dans la favela !
Vous l’avez sûrement compris, le cas de Naraya est loin d’être isolé. Il est emblématique du quotidien des habitants de ce quartier défavorisé et misérable de la ville.

La drogue et l’alcool sont les deux fléaux de la favela.

Au milieu de toute cette misère humaine, des enfants grandissent. Vous l’avez deviné, dans les conditions où ils vivent, brinquebalés de maison en maison, sans repères familiaux stables ils sont à la merci des pires dangers.
Vous vous demandez certainement ce que moi, jeune Français de 25 ans, je fais au milieu d’une favela brésilienne de la ville de Conceição do Araguaia. Laissez-moi vous éclairer sur les raisons de ma présence dans cette ville aux portes de la forêt amazonienne.

Séminariste du diocèse de Digne, j’ai obtenu du supérieur de mon séminaire d’être envoyé dans un pays étranger pour deux années d’apostolat. C’est ainsi que je suis arrivé au Brésil.

J‘ai reçu comme mission de l’évêque du lieu d’encadrer six jeunes en année de discernement.

Certains pour la vocation sacerdotale, d’autres pour la vie religieuse. Une grande liberté m’a été donnée dans l’organisation de l’année. J’ai ainsi mis sur pied de nombreuses retraites et temps de formations spirituelles et intellectuelles pour les jeunes gens dont je suis responsable.

La violence, la drogue et la prostitution règnent dans la favela. Avec Caridad, aidez-moi à protéger les enfants de ces dangers.

Prier est une nécessité vitale avant le début de nos activités. Nous y puisons la force pour annoncer le Christ aux jeunes de la favela de Conceição do Araguaia.
Mais je le crois, le discernement passe également par l’évangélisation sur le terrain, au plus près des personnes, croyantes ou non.

En demandant à l’évêque de Conceição do Araguaia de bien vouloir m’envoyer avec mes propédeutes dans une favela, j’étais bien loin d’imaginer une telle misère. Et pourtant, c’est bien la réalité !

Une mission d’évangélisation auprès des enfants des favelas.

L’évêque a accueilli avec enthousiasme mon idée d’installation dans une maison d’un quartier difficile de la cité. Nous y vivons, prions et étudions ensemble. Chaque jour, nous rencontrons la pauvreté, la violence et la misère sociale qui habitent ce coin de la ville. Mais même au milieu de cette noirceur, il existe des parcelles de lumière !
En plus de notre vie communautaire habituelle, nous soutenons l’« Associação caminho de Emaús » fondée par Lucia, dont je vous ai parlé au début de ma lettre.
Le but de cette association catholique est de venir en aide aux enfants des favelas de la ville. Lucia s’est d’abord attaquée à la prostitution des jeunes filles qui règne dans le quartier.
Le projet est maintenant ouvert à tous les jeunes du quartier, filles et garçons, de 5 à 15 ans. C’est ainsi que chaque jour je m’occupe, avec les discernant, de 80 enfants.

À travers différentes activités (soutien scolaire, jeux …), nous leur inculquons des valeurs humaines et catholiques. Des étudiants viennent parfois nous soutenir bénévolement.

Vous vous en doutez bien, tout cela ne fonctionne pas sans argent. Nous ne demandons rien aux familles des jeunes accueillis. Nous comptons sur la générosité d’entreprises et de particuliers. Sans eux, tout peut s’arrêter du jour au lendemain.

Détourner les jeunes de la drogue et de la prostitution.

Aujourd’hui, avec Caridad, je fais appel à vous pour deux projets qui dépassent largement les capacités de dons de nos fidèles soutiens. Ces deux idées nous permettront de donner un avenir aux enfants de la favela qui vivent dans ce quartier miné par la drogue et la violence :

– Ouverture de cours réguliers avec des étudiants catholiques rémunérés.
– Construction d’un terrain de football pour écarter les jeunes des dangers du quartier.

Si nous réussissons à réunir l’argent nécessaire à ces deux projets, une adoration perpétuelle pourra être mise en place dans la chapelle de l’association. Ce qui est impossible, pour l’instant, car les parties de foot se jouent sur son parvis et gênent le recueillement.

Votre don est la clé qui nous aidera à sauver des dizaines d’enfants des risques de la favela. Je compte sur vous !

Joseph Roiron
Séminariste du diocèse de Digne