Un château d’eau pour le Bénin

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Seriez-vous prêt, chaque jour, à marcher jusqu’à dix kilomètres aller-retour pour récupérer votre ration d’eau, nécessaire à vos besoins quotidiens, au lieu d’ouvrir tout simplement le robinet de votre salle de bains ou de votre cuisine ?

Pour nous, Européens, il est peu concevable de se trouver dans une maison sans eau courante. Pourtant au Bénin, cela relève de la vie de tous les jours.

Savez-vous que selon l’Unicef, en 2015, le taux d’accès à l’eau potable dans les zones rurales béninoises était seulement de 30 % contre 57 % en milieu urbain ?

Si la situation tend à s’améliorer, il reste beaucoup à faire !

Dans le village de Dèkanmé seuls deux puits offrent un accès à une source d’eau potable aux 5000 habitants du village. Cependant, à force d’être sur-utilisée, la pompe du plus vieux puits, installée il y a vingt ans, a lâché. Aujourd’hui, une seule sur les deux fonctionne.

Or, au Bénin, les températures descendent rarement en dessous de 25 C°.
Il y fait toujours chaud ! Il est donc vital de s’hydrater régulièrement.

Bénin : des femmes font la queue pour remplir leurs bassines

Tous les matins, dès l’aube, le même rituel se répète. Des centaines de femmes convergent vers les puits. Après presque une heure de marche pour certaines, elles doivent s’armer de patience avant de pouvoir passer sous le robinet permettant de remplir leur bac. Elles y passent une grande partie de leur temps, parfois au détriment de leurs études ou d’autres activités. Mais ce travail quotidien est indispensable car ce qu’elles rapportent chez elles sert aux tâches domestiques, à l’hygiène et à la consommation de toute la famille.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un minimum vital de vingt litres d’eau par jour et par personne est préconisé pour répondre aux besoins fondamentaux d’hydratation et d’hygiène personnelle.

Nous en sommes bien loin ici, d’autant plus que les bassines et bidons qu’utilisent les femmes pour transporter l’eau ne peuvent contenir qu’une dizaine de litres au plus.

Face à ce problème, le curé de la paroisse de Dèkanmé, l’abbé Hermel, a étudié la possibilité de creuser un nouveau puits. Malheureusement, ses moyens sont limités.
C’est pourquoi nous avons décidé de lui venir en aide.

Le projet est ambitieux. Il s’agit de forer un puits et de construire un château d’eau de douze mètres de haut avec une capacité de stockage de 40 000 L. Des panneaux solaires y seront installés pour l’alimentation électrique des pompes, évitant ainsi les coupures de courant.

Avec ce nouveau château d’eau, huit robinets pourront être ouverts simultanément, réduisant fortement le temps d’attente. A lui seul, il fournira plus d’eau aux villageois que les deux plus anciens puits.
Le quotidien des habitants de Dèkanmé sera ainsi amélioré, sinon transformé, si ce projet voit le jour.

L’accès à l’eau est un besoin fondamental pour chaque être humain et, ensemble, nous avons les moyens d’augmenter l’approvisionnement de cette ressource si précieuse pour des milliers d’âmes.

Ne passons pas à côté de cette possibilité !