Ukraine : visites à Odessa et Kherson pour les deux ans de la guerre

Du 9 au 25 février 2024, Irénée de Poulpiquet, responsable des projets de Caridad est parti en mission humanitaire en Ukraine. Le but ? Aider financièrement et physiquement la population sur place et identifier leurs besoins futurs.

Après un long périple passant par la Pologne puis par la Moldavie, pour ensuite atteindre Odessa en bus. L’anxiété monte petit à petit chez Irénée en raison d’une alerte aérienne sérieuse sur Odessa. Il se demande également si le bus arrivera avant minuit, heure du couvre-feu.
Accueilli par Héléna, secrétaire de l’évêque et traductrice durant cette mission, les salutations furent brèves et la tension palpable : « Monte vite ! Le couvre-feu va commencer« .

Le lendemain matin, ils partirent en direction de Kherson, à 30km du front, accompagnés de médecins. Sur la route, les paysages environnants se résument à des ruines de maisons, d’écoles et d’entrepôts, tandis que certains champs sont encore minés. L’équipe médicale qui les accompagnait s’installa dans un cabinet éphémère, un petit container, mis en place par une association. Pendant ce temps, la population assistait à la messe devant l’église complètement bombardée, tandis que résonnaient en fond … des bruits d’explosions.

« C‘était notre église paroissiale ! Elle datait du 19ème siècle. Pendant l’époque soviétique, c’était un grenier a blé. Nous l’avons rénovée en 1995 et nous devions fêter ces 200 ans en 2025″. déclare Héléna.

À la fin de la messe, quelques dames souhaitent montrer leurs maisons, la tristesse se lit sur leurs visages. Une maison est complètement détruite tandis que l’autre est en cours de rénovation grâce à l’aide de la Caritas et au soutien de l’évêque d’Odessa. Cependant, beaucoup se posent la question suivante : est-ce que cela vaut la peine de reconstruire si les Russes reviennent ?
Il est alors temps de reprendre la route en direction d’un village voisin où les médecins ambulants sont également attendus . Pour s’y rendre, il faut traverser des champs qui étaient autrefois minés et nettoyés par les agriculteurs du coin.
À l’entrée du village, le constat est sans appel: il est encore plus dévasté. « C’était un village magnifique avant la guerre » annonce la cheffe de village.

De retour à Kherson quelques jours plus tard, pour aider à décharger un camion transportant plus de 500 colis alimentaires et couvertures. Ces colis sont ensuite répartis dans différentes voitures pour être distribués.  Il n’y a aucun supermarché ouvert à Kherson.
Le personnel médical attend avec impatience ces colis. La dernière livraison se fera dans un quartier résidentiel où les détonations se font plus fréquentes. De nombreux habitants attendent dans le sous-sol de leur immeuble.
À  chaque distribution, Héléna, la secrétaire du diocèse et de la Caritas, prend note de qui reçoit un colis et du nombre de colis reçus depuis le début de la guerre. Ce jour-là, des colis financés par Caridad sont distribués.

distribution colis ukraine
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Depuis deux ans maintenant, les habitants font preuve de solidarité en se soutenant mutuellement et en affrontant les défis quotidiens provoqués par la guerre, dans une lutte collective pour leur survie.

Afin de soutenir leur combat, les habitants du diocèse d’Odessa-Simferopol ont besoin de votre aide pour continuer à vivre :

  • Un don de 20 € permet de confectionner un colis alimentaire.
  • Un don de 75 € permet de fournir des vêtements chauds à une famille entière .

Depuis 2019, Caridad se mobilise pour soutenir l’Ukraine, un engagement renforcé depuis le début de l’invasion russe.
La première année de la guerre, Caridad a acheminé plusieurs convois humanitaires, comprenant des médicament, de la nourriture, des fournitures de première nécessité, ainsi que du matériel tel que des groupes électrogènes.
Depuis, l’association continue de financer les denrées pour les colis alimentaires.

Depuis la guerre, Caridad a acheminé deux convois humanitaires apportant plus d’une tonne de marchandises, a financé plus de quatre mille colis alimentaires à Oujhorod et plus de cinq cents colis à Kherson, et apporte son soutien financier à des orphelinats catholiques.

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