En février 2023, le tremblement de terre en Syrie a fait d’énormes dégâts matériels et humains. C’est tout naturellement que Caridad s’est mobilisée auprès des chrétiens d’Alep pour rénover leurs habitations et essayer d’effacer les stigmates de ce séisme. Une première pour l’association dans ce pays.
Alep, dans la matinée du 6 février 202. Le sol semble se dérober sous les pas de deux millions d’habitants de cette ville du nord-ouest de la Syrie. À quelques heures d’intervalles, deux séismes ont éclaté à la frontière turco-syrienne . Des centaines d’immeubles s’effondrent sur eux-mêmes, engloutissant à jamais sous les débris des milliers de personnes. Le bilan humain est très lourd, plus de cinquante-six mille morts répartis sur les deux pays voisins.
Deux situations différentes
Immédiatement mobilisée, la communauté internationale envoie de nombreuses équipes de fouilles ainsi que de l’aide humanitaire en Turquie. Malheureusement, en Syrie, le pays étant sous embargo des Etats-Unis et de l’Union Européenne depuis des années, il est quasiment impossible d’y acheminer la moindre aide. Aucun soutien humanitaire ne parvient sur le territoire avant le cinquième jour suivant le séisme, alors qu’il est déjà bien trop tard pour espérer sauver les personnes restées sous les décombres. Abandonnée à elle-même, la population doit se débrouiller avec ses propres moyens pour survivre dans ce chaos.
Un pays déjà ruiné
«La guerre nous a abattus, mais le séisme nous a achevés, nous n’avons plus de vie » explique un Aleppin. En effet, alors que la guerre civile dure maintenant depuis plus de douze ans, le tremblement de terre est venu s’ajouter à une situation déjà calamiteuse. Alep, la grande ville du nord a été tout spécialement touchée par de rudes combats opposant forces du régime et islamistes. Les stigmates de cette confrontation sont encore largement visibles dans les rues de la vill. Du fait du manque de moyens, elle était loin d’avoir été restauré. C’est ainsi que le séisme n’a fait qu’empirer les choses. Déjà fragilisés par les bombardements tout au long de la guerre, nombre de bâtiments n’ont pas résisté longtemps aux secousses sismiques. Ce fut véritablement la double peine pour la population de la cité . Les premiers jours après la catastrophe y ont été terribles. Au milieu des gravats, sous la pluie et dans le froid mordant, des milliers d’Aleppins ont été obligés de se réfugier dans des abris de fortune.
Une aide à la reconstruction
Malgré les difficultés actuelles, une petite minorité de chrétiens réside encore à Alep. Grâce à notre contact, soeur Annie, de la congrégation des Soeurs de Jésus-Marie, Caridad a pu apporter une aide efficace à quatorze familles aleppines qu’elle avait sélectionnées par avance. Vivant sur place, cette religieuse connaît bien les besoins des uns et des autres. Notre soutien financier a permis la consolidation et la réparation des maisons et appartements de ces familles. Sans notre mobilisation, ces bâtiments risquaient de s’abîmer encore plus, voire même de s’écrouler partiellement. La réussite de cette première action en Syrie en appellera peut-être d’autres dans le futur.
Si vous souhaitez soutenir ce projet, vous pouvez faire un don.