Fin décembre 2024, Irénée de Poulpiquet, responsable de projets chez Caridad, s’est rendu en Ukraine pour visiter des personnes âgées vivant en zone de combat. L’objectif était de distribuer des colis alimentaires et d’égayer un peu le quotidien de ces personnes durant les fêtes. À cette occasion, il a pu accompagner le père Maksim, rencontré en février 2024. Ensemble, ils ont distribué de la nourriture aux personnes isolées, qui n’osaient plus sortir de chez elles.
Distributions de colis alimentaires
Durant une semaine, Irénée de Poulpiquet s’est rendu à Kherson pour rendre visite aux personnes âgées et isolées. Il était accompagné du Père Maksim, curé de Kherson. En effet, ces personnes ne peuvent quitter la ville ou n’osent pas sortir de chez elles. De plus, dans chaque logement, les fenêtres sont fermées pour éviter les projectiles. Ainsi, elles restent entourées de leurs anciennes photos, souvenirs d’une vie d’avant, d’une vie meilleure. Autrefois, certains étaient ingénieurs, tandis que d’autres étaient professeurs d’université. Au cours des deux premières journées, le Père Maksim et Irénée de Poulpiquet ont distribué des centaines de colis alimentaires financés par Caridad. Ces maraudes ont également été l’occasion de passer du temps avec les bénéficiaires, entonnant des chants de Noël avec les personnes âgées. Ces moments les ont profondément touchées.


Visites aux familles isolées
Les jours suivant, Irénée de Poulpiquet a rendu visite à des familles vivant dans des villages situés en zone de combat. En effet, ces habitants subissent quotidiennement les obus, les roquettes et les menaces de drones suicides. Quatre villages seront visités en trois jours avec l’association ukrainienne « les Anges du Sourire ». Cette association joue de petits sketchs, offre des cadeaux et chante des chansons de Noël pour essayer de mettre un peu de baume au coeur des enfants.
Il part avec une petite équipe de l’association ukrainienne pour visiter plusieurs familles très proches du Dniepr, qui marque la ligne de front. La route la plus directe pour accéder à ce village est très dangereuse : une route détruite par les impacts fréquents, entourée d’explosions, tandis que de nombreuses fumées s’élèvent vers le ciel. Les soldats croisés leur demandent de quitter au plus vite cette zone. Ils accélèrent ; la tension est palpable dans la voiture. Tout à coup, le chauffeur freine brusquement : un canon ukrainien tire un obus juste devant eux.
Quelques familles attendent avec impatience leur arrivée, notamment une famille particulièrement touchante. Deux enfants vivent avec leurs grands-parents et leur tante. Leur maman a été tuée par une roquette quelques mois auparavant, et leur père, devenu fou, est parti.
Pour beaucoup, ces visites ont apporté une pause précieuse dans leur quotidien bouleversé par la guerre. Puis, après une prière, il est temps de repartir. Le retour sera tout aussi inquiétant qu’à l’aller…
Le principal danger étant les drones suicides russes, à l’affût des voitures isolées sur ces routes de campagne.



8.000 colis alimentaires distribuées en deux ans
Pour rappel, la guerre a contraint plus de cinq millions de réfugiés à l’exil. Environ 80 % des familles ont du mal à se nourrir suffisamment, et 60% des réfugiés déclarent ne manger qu’un repas par jour.
Avec un don de 20€, un colis peut être préparé pour une famille, et leur permettre de tenir pendant un mois. En deux ans, Caridad a financé 8000 colis alimentaires.
Soutenez nos actions pour aider cette population durement touchée par la guerre depuis presque trois ans.