Chers amis,
Saviez-vous que la Bible n’est pas encore traduite dans toutes les langues ?
J’ai commencé à traduire la Parole de Dieu dans ma langue natale, l’adja, avant même d’entrer au séminaire. Cette passion de la transcription des Saintes Écritures a fortement joué sur ma vocation sacerdotale. Lorsque j’étais enfant j’ai découvert les Évangiles en français. En lisant la Bible, j’ai découvert le merveilleux trésor de la Bonne Nouvelle. Ce trésor, je ne pouvais pas le garder pour moi tout seul, alors j’ai décidé de le traduire dans ma propre langue.
En janvier 2017, j’ai officiellement été nommé responsable de la traduction liturgique en adja et en mina, les deux principaux groupes ethniques et linguistiques du Bénin, par mon évêque, Mgr Agbanou.
Mon travail de traduction s’inscrit dans les pas des pères missionnaires.
Au XIXe siècle, beaucoup de missionnaires français, prêtres, frères et religieuses sont venus au royaume du Dahomey, l’ancien nom du Bénin, pour annoncer l’Évangile. Beaucoup sont morts, notamment de maladies, mais leur sacrifice a porté du fruit : la foi en Jésus-Christ est aujourd’hui profondément enracinée. Ce feu de la foi catholique brûle toujours ardemment chez beaucoup de mes compatriotes. Hélas, nombre d’entre eux ignorent encore le message du Christ.
Jusqu’à présent, je n’ai jamais baissé les bras pour la traduction malgré toutes les embûches sur mon chemin. Mais en proie au découragement, ma prière a été exaucée. Ce projet va recevoir le soutien que j’attends depuis si longtemps.
La découverte de la Parole de Dieu, associée à l’apprentissage des langues, est vitale pour le salut et l’avenir de mes frères béninois. Voilà pourquoi il est aussi important de poursuivre l’oeuvre apostolique des premiers religieux missionnaires en traduisant les ouvrages de catéchisme, le missel et surtout de la sainte Bible. Pour cela, j’ai besoin de vous.
Si la traduction est quasiment achevée, une nouvelle épreuve nous fait défaut à présent.
Avec mon équipe, nous ne sommes pas en mesure de boucler le budget pour l’édition des ouvrages déjà traduits, c’est-à-dire les livres de catéchisme en adja et mina, le sanctoral* adja et le missel mina.
Nous ne pouvons tout de même pas nous arrêter maintenant, après tout ce chemin parcouru ! Par votre don en faveur de l’édition du missel, des ouvrages de catéchisme et de la Bible, vous ouvrez à des centaines de milliers de Béninois le chemin du Salut et de l’alphabétisation. Votre soutien est un facteur nécessaire pour l’évangélisation et l’avènement du règne du Christ en Afrique.
Les équipes de traducteurs, les prêtres, Mgr Agbanou, évêque du diocèse de Lokossa, et moi-même comptons plus que jamais sur votre aide.
Que Dieu vous bénisse !
Père Emile Setto
* Également appelé « propre des saints », le sanctoral est l’ensemble des fêtes des saints du calendrier liturgique célébrées par l’Église catholique.