Caridad s’engage en Ethiopie en participant financièrement à une initiative lancée par l’Eglise catholique locale afin d’aider au développement économique local et éviter ainsi l’exode des jeunes qui se retrouvent livrés à eux-mêmes à Addis-Abbeba.
Frappé depuis deux ans par une guerre fratricide, l’Ethiopie est un pays grand comme deux fois la France qui abrite la plus ancienne communauté chrétienne d’Afrique noire. Mosaïque ethnique complexe, l’Éthiopie connaît régulièrement la guerre.
Actuellement, l’ensemble du pays est ébranlé.
Le conflit entre les forces armées éthiopiennes et plusieurs factions rebelles a débuté au Tigré, au nord, avant de gagner peu à peu les régions voisines d’Afar et d’Amhara, ainsi que le sud de l’Éthiopie, à l’extrême opposé.
Si les violents affrontements touchent avant tout les villages situés sur les lignes de front, l’ensemble de la population pâtit de cette situation qui a de graves conséquences économiques.
En plus de l’engagement de milliers d’hommes dans les combats, le pays est aussi touché par un fort exode rural.
Comme de nombreuses autres cités, celle de Sendafa voit de plus en plus sa jeunesse s’exiler vers les grandes villes et notamment Addis-Abeba, la capitale, située à une quarantaine de kilomètres.
Entre ceux qui sont partis se battre et ceux qui, par désœuvrement, quittent la terre de leurs ancêtres à la recherche d’un travail dans une plus grande agglomération, Sendafa ne cesse de se vider de ses forces vives.
Pour faire face à cette situation critique, trois sœurs franciscaines de saint Raphaël ont été envoyées par l’archevêque local, le cardinal Souraphiel.
«En partant dans les grands centres urbains, les jeunes pensent y trouver plus facilement du travail. Malheureusement, ils se retrouvent souvent dans des situations d’exploitation, de travail des enfants, de prostitution ou de mendicité »
Explique Soeur Tsege
Pour empêcher ces départs de jeunes, il faut apporter une aide au développement économique local.
Si les jeunes quittent Sendafa pour les grands centres urbains, c’est parce qu’ils manquent de perspectives d’avenir !
Pour répondre à ces besoins, les religieuses ont préparé un plan d’action en trois points pour soutenir plusieurs dizaines de jeunes :
• L’aide à la création de petits emplois pour des jeunes femmes ;
• Le financement des frais de scolarité et de la nourriture d’étudiants issus de milieux pauvres et qui souhaitent aller à l’université ;
• Et la mise en place d’une formation donnée par des experts en développement social pour d’autres jeunes. Suite à celle-ci, ils pourront créer leur micro-entreprise, comme l’élevage de volailles, de moutons ou de chèvres, la fabrication de pain local appelé injera et l’ouverture de petits magasins.
Ces premières actions seront évidemment suivies d’autres. Mais avant de voir les choses trop en grand, les sœurs avancent pas à pas.
La première étape va pouvoir commencer grâce à l’aide financière apportée par Caridad en faveur du développement économique local.