Caucase : soutien à la mission de l’abbé Chelidze

Chaque année, l’abbé Chelidze effectue des milliers de kilomètres pour ses différents apostolats. Son temps se partage entre ses paroisses des communes montagnardes de Khizabavra et Vargavi, l’hôpital arménien d’Ashotsk, l’orphelinat pour personnes handicapées des sœurs missionnaires de la Charité de Spitak et la curie de l’évêque à Tbilissi. Sa mission s’étend ainsi sur deux pays, sa Géorgie natale et l’Arménie voisine.

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Le père Akaki Chelidze avec les soeurs missionnaires de la Charité à Spitak.

Apporter les sacrements et soutenir ses paroissiens, voilà les motivations de ce prêtre catholique en mission en terre orthodoxe.

La crise due au coronavirus a surpris le père à l’évêché de Tbilissi. Il y a été confiné durant de longues semaines. Lui, si habitué à avaler les kilomètres pour visiter les communautés catholiques dispersés, a été immobilisé contre son gré. Croyez-moi, il n’a pas cessé de trépigner d’impatience !

Grâce aux outils informatiques, ce missionnaire a pu garder le contact avec ses fidèles. Mais nous qui avons également connu cette situation en France, nous savons bien que cette solution n’est pas viable.

En tant que catholiques, nous avons besoin de vivre les sacrements en communauté. Pensons par exemple à tous ces mariages et baptêmes qui ont été reportés.

Depuis que le déconfinement a été décrété en Arménie et en Géorgie, le père passe désormais tout son temps sur les routes, encore plus que d’habitude.

Les retrouvailles avec leur curé ou leur aumônier ont été à chaque fois réjouissantes pour toutes les personnes qui comptent sur l’abbé Chelidze pour vivre des sacrements.

« Ce qui m’a le plus touché, c’est l’accueil des villageois de Vargavi. Je les avais prévenus de mon retour et à mon arrivée, ils étaient tous là. La messe que j’ai célébrée ce jour-là a été l’un des moments les plus forts de mon sacerdoce. »

Si la vie a repris son cours normal, certaines questions inquiètent notre missionnaire, notamment s’agissant de la santé de certains de ses paroissiens.

En effet, cela fait partie de son engagement en tant que camillien. Grâce à son poste d’aumônier de l’hôpital Redemptoris Mater d’Ashotsk, tenu par son ordre, il a accès à la pharmacie de l’établissement. Les médicaments étant souvent hors d’atteinte pour les plus pauvres, il s’en procure ici pour eux à un prix raisonnable. Mais cela a un coût.

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L’hôpital Redemptoris Mater d’Ashotsk

En plus de l’aide médicale qu’il apporte à ses ouailles, le père Chelidze tente d’offrir aux jeunes une instruction chrétienne et culturelle qui fait défaut dans les villages de montagne. Il suit ainsi de manière régulière une trentaine d’adolescents. À travers diverses activités, ceux-ci reçoivent les bases de la foi catholique.

De plus, certains jeunes catholiques de Géorgie, très engagés dans leur paroisse, ont exprimé leur souhait auprès du père de participer aux Journées Mondiales de la Jeunesse qui se dérouleront à Lisbonne du 1er au 6 août 2023. Le père Chelidze serait ravi que ces jeunes puissent vivre cette expérience spirituelle, d’autant plus que les catholiques sont minoritaires en Géorgie.

Ces jeunes cherchent, avant tout, à renforcer leur foi et à grandir spirituellement. Leur objectif est également de rencontrer et d’échanger avec d’autres catholiques du monde entier.

L’aide aux familles les plus défavorisées fait également partie de la mission du père.

Les deux petits villages composant la paroisse de cet homme de Dieu se situent en des lieux très reculés. Les habitants y vivent seulement d’agriculture. En hiver, les routes défoncées qui les relient au monde extérieur sont régulièrement bloquées par la neige. Il faut alors survivre en autarcie et ne compter que sur ses propres forces. L’aide du curé est donc très souvent la bienvenue pour ces gens.

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Le père Akaki Chelidze avec des jeunes paroissiens de Khisabavra

Pour faire vivre sa paroisse, payer son essence et toutes ses autres dépenses, le diocèse ne donne au père Chelidze que cent cinquante euros. Les offrandes de messes lui rapportent deux cent cinquante euros par mois, soit un total mensuel qui atteint difficilement les quatre cents euros.

Avec la crise économique qui s’installe, les revenus des habitants des villages caucasiens vont aller en diminuant. Ils auront d’autant plus besoin du soutien de l’Église.

Malheureusement les finances du père Chelidze ne sont pas extensibles à l’infini.
C’est pourquoi il se tourne vers nous  pour lui venir en aide.