Caridad se mobilise pour fournir aux victimes du séisme en Syrie une aide financière d’urgence qui servira à payer le relogement, des médicaments, des générateurs, des colis alimentaires et des couches.
6 février 2023, à Alep. Alors que la ville tout entière dort, les murs des immeubles se mettent à trembler. L’une des pires catastrophes naturelles de notre temps vient de toucher la Syrie et la Turquie. Pour répondre à l’urgence du Séisme l’équipe de Caridad se mobilise pour répondre au mieux aux besoins du terrain et adaptera l’aide apportée selon l’évolution de la situation pour qu’elle soit toujours plus concrète et utile.
Deux mois après la catastrophe, le bilan provisoire s’élève à plus de 6000 victimes pour la seule Syrie. Ce chiffre effroyable risque malheureusement d’augmenter. En effet, de nombreux bâtiments n’ont toujours pas pu être fouillés.
Le séisme de magnitude 7,8 a touché le nord-ouest de la Syrie, une région ravagée par plus de douze années de guerre civile. À Alep, avant cette catastrophe naturelle, des centaines d’immeubles étaient déjà à terre du fait des bombardements. Le tremblement de terre n’a fait qu’empirer cette œuvre de destruction.
La guerre nous a abattus, mais le séisme nous a achevés, nous n’avons plus de vie
Un habitant d’Alep
Pour les civils c’est véritablement la double peine, eux qui manquaient déjà de tout. Malheureusement, du fait de l’embargo international qui pèse sur la Syrie, le pays ne reçoit que très peu d’aides de l’étranger à la différence de la Turquie voisine. Il est indispensable que nous nous mobilisions.
C’est pourquoi, Caridad a décidé d’agir en partenariat avec des communautés religieuses déjà présentes sur place. Grâce à leur connaissance du terrain, nos contacts sur place, les Carmes déchaux et la congrégation des Sœurs de Jésus-Marie, savent comment apporter une aide concrète, rapide et utile à la population syrienne. Ils sont d’ailleurs déjà habitués à venir en aide aux plus démunis et à la jeunesse de ce pays.
Sœur Annie, de la communauté de Jésus-Marie, nous a décrit la situation sur place. Et celle-ci est loin d’être bonne, même plus de deux mois après le tremblement de terre.
Les premiers jours après la catastrophe ont été terribles. Au milieu des gravats, sous la pluie et dans le froid mordant, des milliers d’Aleppins ont été obligés de se réfugier dans des abris de fortune. Le Comité international de la Croix-Rouge estime que 90 % des 4,6 millions de personnes résidant dans la région du nord-ouest dépendent aujourd’hui de l’aide humanitaire.
Avant même que les tremblements de terre ne se produisent, plus de la moitié des structures de santé étaient déjà détruites. En outre, le conflit a fait grimper les prix des biens de première nécessité, comme les denrées alimentaires, les médicaments ou le carburant, les rendant désormais hors de portée de beaucoup de Syriens.
Aujourd’hui, l’urgence concerne la population d’Alep et de sa région. En effet, les habitants ont pour la plupart
tout perdu avec cette catastrophe. Beaucoup vivent maintenant dans des camps de fortune ou sous de vagues
abris en toile.
C’est pourquoi Caridad se mobilise pour fournir aux victimes du séisme une aide financière d’urgence qui servira à payer le relogement, des médicaments, des générateurs, des colis alimentaires et des couches.
Il s’agit là de la priorité des priorités
Soeur Annie
Il faut également préparer l’avenir. Pour cela, il faut penser dès maintenant à la reconstruction des maisons endommagées et à de nouveaux logements. Nous avons déjà lancé des études de faisabilité mais cela va prendre du temps mais surtout nécessiter beaucoup de moyens financiers.
Votre don est primordial pour venir en aide aux Syriens.