En février dernier, l’équipe de Caridad s’est rendue à Rocamadour afin de rencontrer le directeur et le recteur du sanctuaire, le père Millet. À cette occasion, nous avons eu le privilège de découvrir une face cachée du lieu : l’escalier des chapelains !
Ce passage secret vous précipite du haut de la falaise dans la spirale vertigineuse d’un escalier en colimaçon. Sorti de ce goulet, une porte dissimulée dans une moulure en bois ouvre sur une pièce inattendue : la sacristie de la basilique du sanctuaire !
L’escalier « secret » relie le château, ancienne demeure des chapelains, et la basilique 80 mètres plus bas.
Tous les jours, le recteur et le directeur empruntent ce passage une dizaine de fois pour rejoindre des bureaux du sanctuaire situés dans le château, faisant de lui une voie de communication incontournable. La dégradation de l’escalier est donc pour eux une source d’inquiétude. Un accident est si vite arrivé !
Sur une vingtaine de mètres, dans la partie médiane de l’escalier, une souche de figuier a déstabilisé plusieurs marches, rendant ce passage très délicat !
De plus, le décalage des marches a provoqué la déformation de la rampe de sécurité, et cassé plusieurs barreaux de cette dernière. Aujourd’hui, cet ouvrage remarquable du XVIIIe siècle reste réservé aux seuls personnels du sanctuaire. En le remettant aux normes, l’objectif est également de le rouvrir au public.
Si rien n’est fait, la balustrade et les marches risquent de tomber !
La basilique Saint-Sauveur et la chapelle de la Vierge noire se trouvent en contrebas de l’escalier. En cas de chute de pierres, elles seront les premières touchées. Sans parler du risque que cette situation fait courir aux pèlerins et aux touristes. Imaginez si l’un d’entre eux est blessé à cause d’une pierre ! Des travaux de restauration sont plus que nécessaires.
Monsieur Naud, directeur du sanctuaire, connaît déjà une entreprise capable d’opérer sur ce futur chantier, qui s’annonce ardu. L’escarpement de la zone de travail dû à sa localisation, le long de la falaise, obligera les ouvriers à opérer encordés, comme des alpinistes.
Entre ôter la balustrade en fer actuelle, défaire la dizaine de marches qui posent problème, arracher la souche du figuier et les autres plants qui sont présents de façon à assainir les murs, remettre les marches en jointant avec un enduit à la chaux et replacer une balustrade neuve, ce n’est pas le travail qui va manquer, mais plutôt les moyens !
Ensemble, participons à la restauration d’un haut lieu de l’histoire de la chrétienté française où de nombreux miracles ont été reconnus.
Nous comptons sur vous pour protéger la Vierge noire de Rocamadour !