Dans le berceau du christianisme, à Bethléem, il existe un endroit très particulier animé par les gazouillis et les rires d’enfants : la Crèche de la Sainte Famille. Une quarantaine d’enfants de 0 à 6 ans vivent auprès des Filles de la Charité. Ces enfants ont été abandonnés pour beaucoup dès la naissance par leur famille “pour l’honneur”. Les sœurs font ce que personne ne peut faire car ces enfants abandonnés sont considérés comme des enfants du péché.
Les familles abandonnent « pour l’honneur » l’objet innocent de leur « déshonneur ».
Dans la société arabe, les naissances hors mariages sont considérées comme un déshonneur pour la famille. C’est pourquoi les filles-mères sont en danger. En effet, pour laver son déshonneur, les familles arabes préfèrent le plus souvent tuer la mère et l’enfant. L’honneur de la famille a plus de prix que la vie d’une jeune femme.
« Ce sont les enfants dits du péché ! » m’explique sœur Denise. Cette dernière fait partie de la congrégation religieuse des Filles de la Charité. Cette communauté, fondée par saint Vincent de Paul, est présente dans la cité de la Nativité depuis 1885.
Le charisme spécifique des Filles de la Charité réside dans l’aide aux plus démunis : les pauvres, les orphelins, les malades… À Bethléem, elles s’occupent des enfants abandonnés au sein d’une crèche qui accueille des jeunes bambins de 0 à 6 ans. Ils proviennent de tout le territoire tenu par l’autorité palestinienne : Jénine, Hébron, Naplouse ou Jéricho.
Avec l’aide d’employés laïcs, sœur Denise offre à ces orphelins palestiniens une attention toute particulière. L’objectif : leur permettre de se développer physiquement et moralement dans un cadre aimant. Des activités spécifiques sont prévues selon les différents âges. Une maternelle a été ouverte pour les plus grands.
Certains enfants chanceux sont choisis et envoyés dans des familles d’accueil, les autres non placés sont envoyés à partir de six ans dans des institutions qui s’en occuperont jusqu’à leur majorité. « Chaque départ est un déchirement. Et nous faisons en sorte de continuer à avoir de leurs nouvelles de loin en loin. Yassin, un enfant recueilli à sa naissance et aujourd’hui âgé de 18 ans, est venu il y a quelques mois nous donner son premier salaire pour ses frères et ses sœurs orphelins » m’a assuré sœur Denise.
Sans l’action des Filles de la Charité, des centaines d’orphelins se retrouveraient dans la rue ou, pire, seraient tués. Si la communauté travaille avec les services sociaux de l’autorité palestinienne, elle ne reçoit d’elle aucune subvention. Son fonctionnement dépend quasi exclusivement des dons de particuliers.
En cette période de célébration de la Nativité du Christ, les sœurs ont besoin de votre aide pour financer le matériel nécessaire pour les orphelins et payer les salaires des nombreux employés qui composent l’équipe éducative et médicale de la crèche.
Aidez ces enfants abandonnés, faites un don !
La crèche de la Sainte Famille, accueille depuis 130 ans des enfants abandonnes, pris en charge par des religieuses de l’ordre des sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul. C’est en 1885, en Cisjordanie que se sont installées les Sœurs de Saint Vincent, répondant à l’appel de l’évêque de Bethléem pour se mettre au service des plus nécessiteux. Cette institution catholique a ouvert un dispensaire dans une petite maison et s’est vite retrouvée à s’occuper d’enfants abandonnés, meurtris par les abus, ou encore issus de l’inceste. Leur vocation première : l’assistance aux malades. Dès 1894 l’hôpital de la Sainte Famille voit le jour, suivi de La Crèche, qui s’est finalement imposée à la communauté.